Actualité de ma vie

Mettre ses photos en ligne n'est pas sans risques et le site perso sur lequel vous présentez vos œuvres préférées est peut-être devenu un vaste libre-service où des indélicats se servent quand ils ont besoin d'images à bon compte. Comment savoir si quelqu'un a volé vos photos ? Grâce à Google, rien n'est plus facile !

Magali n'en revient pas: en parcourant Facebook, elle découvre que l'une de ses photos vient d'être primée dans un concours international! Le genre de nouvelle qui,en temps normal, fait plaisir... mais qui ne la satisfait pas du tout car non seulement elle n'a pas participé à ce concours, mais ce n'est pas non plus son nom qui figure au palmarès. Et les surprises ne s'arrêtent pas là quelques minutes plus tard, elle découvre, sur le site du gagnant officiel, quinze de ses photos, loules volées el signées par l'Indélicat

Pareille mésaventure est arrivée à bien des auteurs qui, ayant présenté leur travail sur un site Inter­net ont retrouvé leurs Images là où ils ne s'y attendaient pas.Quand l'emprunt vient d'un admirateur qui crée sur le web des galènes ou il regroupe ses coups de cceur, le préjudice est faible. D'autant que ce genre de pratique relève du droit de citation, pour peu que l'utilisateur mentionne la source et joigne un lien vers le site de l'auteur.

Mais quand la photo est exploitée de façon anonyme pour illustrer un site commercial, une brochure ou un magazine sans que l'auteur ait été averti (ni, évidem­ment, rémunéré!), cela s'appelle un vol. Or, malgré l'existence de microstocks offrant des millions de photos au prix d'une poignée de riz, certains studios de création préfèrent se servir gratuitement sur le web. Les plus malins trafiquent les photos volées en les recadrant, en les déformant ou via quelques retouches rapides; d'autres les utilisent "telles^", espérant que l'auteur ne s'en aperçoive Jamais ou prévoyant d'accuser "ce jeune stagiaire qui ne savait pas" en cas de pépin !

Pas de repro sans accord !

Dès lors qu'une photo est lâchée dans le public que ce soit sur le web, dans un livre, un magazine ou lors d'une expo, clic échappe à son auteur. D'un point de vue légal, il est interdit, quel que soit le mode de diffusion initial, de reproduire une image sans l'accord formel de son auteur. Prétendre, comme on l'entend parfois, qu'une image devient libre de droits dès qu'elle est publiée sur un blog, un réseau social ou tout autre média est faux.

Pas besoin non plus de copyright ni de mention spécifique signée ou non, taguée ou pas, assortie d'une légende explicite ou non, une photo ne peut pas être reproduite sans autorisation : point!

Malheureusement, cette règle est largement bafouée et si votre tra­vail commence à avoir une petite notoriété, il n'est pas inutile d'effectuer une recherche sur le web pour voir comment II s'y multiplie. Pour cela, II existe des outils sophistiques qui promettent plus qu'ils ne don nent Compter retrouver ses images via les données Exif, les champs IPTC ou le numéro de série de l'ap­pareil est un doux rêve tellement il est aisé de contourner ces protec­tions.

De la même manière, les diffé­rents systèmes de marquage numé­rique sont au mieux Inopérants, au pire très pénalisants. Par exemple, barrer sa photo en y incrustant une énorme signature est inesthétique pt irrpsppctupux viVà-vh du visi­teur. Le plus simple pour limiter le piratage consiste à ne jamais mettre de fichiers haute def en ligne et a be limiter a une taille maxl de 1200 pixels... ce qui permet déjà des reproductions de belle fac­ture entre lesmains de qui sait faire

Google trace les photos

Quelqu'un a-t-il volé vos photos? Pour le savoir, utilisez Google! À partir d'un fichier ou du lien vers la photo a "tracer" Google va effectuer une recherche très puissante a travers tous les sites qu'il visite régulièrement. Légendes, mots-clés et surtout, similitude entre les images lui permettront de retrouver la trace de vos photos et de vous donner la liste de tous les sites où elles se trouvent, quelle que soit leur taille.

Un bon moyen de démasquer d'éventuels indélicats ou dans un but plus noble, de mesurer votre notoriété. Sur la page ci-contre, je sais par exemple lancé Google sur la trace d'une photo célèbre de notre ami et collaborateur Stéphane Hette. Quelques secondes plus tard je savais une superbe revue de presse avec la liste de tous les sites qui ont parlé de son exposition et présenté son travail (merci à eux !), plus quelques liens "imprévus" allant d'une Jeune demoiselle qui illustre ses pensées avec les photos qu'elle glane sur le web jusqu'à un compte Flickr dont l'auteur s'approprie sans le dire vraiment les photos des autres.

Pas de vol caractérisé, donc... et c'est heureux car sll est aisé de démasquer les indélicats, obtenir réparation ou faire cesser une diffusion qu'on ne souhaite pas est parfois fort compliqué... mais c'est un tout autre sujet!